Comme à chaque fin de séjour, nous avons pris le temps de faire un article récapitulatif de nos aventures. L’occasion pour nous de faire le point sur nos coups de cœur et nos coups de mou, et pour vous, celle d’en apprendre un peu plus sur nos anecdotes de voyage. Ici, on en profite pour vous raconter ce qu’on ne dit dans aucun autre article. Venez voir à quoi ressemble notre quotidien de voyageur !
- Coup de cœur :
Passer une nuit chez une thaïlandaise : Jinda – la directrice de la Maison bleue – nous a invité à passer notre dernière nuit à Nang Rong, chez elle. Elle vit, avec sa mère, dans un joli pavillon à 50 mètres de l’orphelinat, et nous a fait découvrir le vrai quotidien des thaïlandais à la campagne. On garde entre autre un excellent souvenir du plus copieux petit-déjeuner de toute notre vie !
- Bonne surprise :
Retrouver Yannick, notre copain suisse qui fait aussi le tour du monde : On s’est croisés sur la route des gorges du Saut du Tigre en Chine, revus à Li Jiang, puis retrouvés à Katmandou avant nos départ respectifs en trek (il partait pour le grand tour des Annapurna pendant 25 jours quand 5 nous paraissaient amplement suffisant). En Thaïlande, on a eu le temps d’un dîner sur la plage, à Ko Lanta, le jour de son arrivée, la veille de notre départ. Prochaines retrouvailles : au Pérou, d’ici 4 ou 5 mois !
- Expériences inédites :
Boire une soupe par 34 degrés : La soupe (de nouilles, de riz ou de légumes) est l’élément de base de tous les repas thaïlandais. Et malgré la chaleur, on s’est très vite mis à la mode locale.
Danser la salsa à Bangkok : Charles, le cousin de Charlotte, nous emmène un soir à « Soi 11 », la rue où il faut faire la fête à Bangkok. Nous pénétrons dans un bar à salsa, à l’ambiance électrique, où nous restons bouches bées devant des dizaines de thaïlandais, hommes comme femmes, se déhanchant avec souplesse au rythme des sons latinos. Nous n’avons pas résisté très longtemps à l’envie de faire, nous aussi, un tour sur la piste. Sachant que nous ne connaissons pas un seul pas de danse et qu’en prime, Antoine avait gardé son sac sur le dos de peur de se faire voler son appareil photo. On ne vous fait pas de tableau : le spectacle devait être très drôle vu de l’extérieur !
Le plateau petit-déjeuner : En France, quand on manque de temps le matin, on passe chez Paul engloutir un croissant et se brûler la langue avec un expresso. En Thaïlande, un petit déjeuner rapide, ça ressemble à ça : un lait de coco à boire à même la noix, un café au lait en poudre, et deux petits gâteaux de riz au piment, enroulés dans des feuilles de bananier. Un, deux, trois, mangez !
- Expériences culinaires à recommander :
Pad Thaï : Impossible de passer en Thaïlande sans goûter au traditionnel Pad Thaï (et non pas « pâtes thaï » comme on croit souvent l’entendre), un savoureux mélange de pâtes de riz, œufs, tofu, soja, poulet et diverses graines. On en a mangé à toutes les sauces et on a même appris à les cuisiner chez Marie-Antoinette, une expatriée vivant à Bangkok, qui tient sa recette d’amies thaïlandaises.
Le Massamun curry : Plat traditionnel thaïlandais, d’origine musulmane (« Mussulman curry »), c’est en fait un curry très doux, que l’on peut agrémenter de diverses viandes. Coup de cœur culinaire de Charlotte pendant ce voyage, elle s’en est régalée presque un soir sur deux.
Le « Kou neaw na pla » (en phonétique) : Qui signifie littéralement « riz gluant au poisson ». Et si on détaille un peu plus, le riz gluant est cuit dans du jus de coco, dans lequel on fait ensuite frire des oignons, avant d’y ajouter des pelures de poissons frits. Le tout est enrobé dans une feuille de bananier et mis au frigo. Un mélange sucré-salé assez étonnant, mais finalement pas si mauvais !
- Mauvais souvenirs :
L’arrivée dans notre hôtel à Ko Lanta : La plage, la piscine, le soleil, le bungalow dans la jungle, c’était encore pire que les rues de Delhi. Hin hin. Ok on blague. En réalité, on a beau chercher, rien n’est venu ternir notre passage en Thaïlande. Hormis peut-être les scènes de négociations animées entre les filles et leurs clients, auxquelles nous avons pu assister à la sortie des boîtes de nuit à Bangkok…
- Ce qu’on aurait aimé faire :
Passer plus de temps avec les enfants de la Maison bleue : On a adoré nos quatre jours passés avec eux, et comme à chaque fois, nous sommes repartis avec la sensation désagréable d’avoir gâché certains moments, trop préoccupés par la caméra. On reviendra un jour pour sûr, sans appareil photo ni calepin !
Pour Antoine, passer son Padi : La plongée coûtait un peu trop cher pour notre budget de backpackers. On s’est donc contenté du snorkelling (palmes, masque, tuba) pour aller admirer les fonds marins alentours, et on en a été ravis. Surtout quand on nous a emmenés au « shark point » en nous expliquant à quel point nous étions chanceux : les requins fuient en entendant les bulles des plongeurs, alors qu’ils ne voient pas les snorkelleurs arriver. « Ah oui… Trop de chance. »
- Ce qu’on gardera :
Sourire en toute circonstance : S’il y a bien une chose que l’on a apprise au « pays du sourire » c’est que le bâillement n’est pas le seul étirement de bouche communicatif.
Nos deux filleuls : Arrivés à la Maison bleue à peine un mois avant notre visite, la petite Wanna, 12 ans, et son frère Poonyawee, 7 ans, vivaient sur une décharge non loin de l’orphelinat. Accusant de graves retards scolaires, Wanna avait pour habitude de se faire harceler par certains habitants du village. N’ayant pas été déclarée à la naissance, elle ne disposait par ailleurs d’aucun papier d’identité. Pendant le tournage, à chaque fois qu’elle nous apercevait, elle se jetait dans nos bras en poussant un grand « Thank you ! », les deux seuls mots qu’elle connaissait en anglais. En apprenant que ni elle ni Poonyawee n’était encore sponsorisés, et que leur avenir était donc encore incertain, nous n’avons pas hésité. Nous voici donc parrains !
- Les petits imprévus :
Un émerveillement en berne : Après les splendeurs de l’Inde, on ne peut pas dire qu’on ait eu le souffle coupé devant les paysages thaïlandais. Bangkok ressemble à toutes les grandes villes de l’Asie du Sud-Est : polluée et terne, malgré les illuminations des gigantesques tours qui y poussent comme des champignons depuis une vingtaine d’années. Et même si nous avons passé des merveilleux moments à Nang Rong ou à Ko Lanta, Antoine a laissé l’appareil photo au fond du sac la majorité du temps. Mais rassurez-vous, on reprend du service avec notre arrivée au Cambodge !
Les orages à répétition à partir de 18 heures à Ko Lanta : Charlotte n’était pas bien rassurée face au grondement du ciel et aux pluies diluviennes, sous le toit de notre petit bungalow en bambous.
- Les spécificités thaïlandaises qui nous ont étonnés :
L’uniforme scout à l’école : Il a été instauré en Thaïlande par le roi Rama VI, élevé en Angleterre à l’époque de Baden-Powell, le père du scoutisme. Depuis 1911, tous les jeudi, écoliers comme professeurs se doivent de le porter. Et ils en sont très fiers. Nous, on a surtout plaints leurs bérets en laine et leurs chaussettes montantes.
Retrouvez tous nos étonnements dans notre article sur La culture thaï.
- Budget :
35 euros par jour et par personne. La nourriture et les transports (surtout le bus) ne coûtent pas très cher, mais la Thaïlande est le pays de tous les vices : les massages, le shopping sur Khao San Road (la rue des touristes à Bangkok), les îles paradisiaques. Et on ne vous cache pas qu’après 3 mois et demi à barouder, on ne s’est pas privé de quelques petits plaisirs… !
- Si on devait résumer la Thaïlande en un mot :
Charlotte : « Facile ». Après l’Inde, nous avons eu l’impression d’arriver à New York en posant les pieds sur le sol thaïlandais. Tout nous paraissait d’une simplicité déroutante : se déplacer, parler aux gens, faire des courses. Incroyable !
Antoine : « Cliché ». C’est le mot qui me vient en tête pour décrire notre dernière étape thaïlandaise : l’île de Ko Lanta. Les cocotiers, le coucher de soleil rose orangé tous les soirs, les petits bungalows en paillote, les colliers de coquillage accrochés aux poutres des restaurants. J’avais l’impression de me trouver au beau milieu d’un décor de film à Hawaii dans les années 50 !
Antoine & Charlotte.