Récapitulatif – Népal

Deux semaines au Népal, c’est peu, mais toutefois suffisant pour nous avoir permis d’en expérimenter plusieurs facettes. Nous en sommes partis avec des souvenirs mémorables et la ferme envie d’y retourner un jour. Retrouvez ici le récapitulatif de nos aventures.

  • Coup de cœur :

Comme en Chine, ce sont les habitants qui nous ont le plus marqués lors de notre voyage. Gentils, accueillants, serviables et toujours enjoués, les népalais, avec leur éternel sourire sur le visage, nous ont énormément touchés. Mention spéciale, évidemment, aux enfants du Helpless Children Mother Center et à Pemba et sa famille qui s’en occupent.

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  •  Bonne surprise :

La religion hindoue et ses différentes manifestations extrêmement ouvertes. Il est très fréquent de trouver des temples au milieu des routes, des ronds points ou des carrefours. Les hindous viennent y prier à n’importe quel moment de la journée et à la vue de tous, ne s’étonnant pas des passants qui font leur marché à seulement quelques mètres ou des touristes qui les prennent en photo. Nous avons également été enchantés par sa multitude de dieux, ses couleurs, ses rites mais surtout par la volonté des népalais de nous y faire participer, n’hésitant pas à nous apposer le traditionnel tika sur le front ou à nous convier à prendre part aux danses traditionnelles lors des célébrations. Nul doute, qu’en France, plus d’un s’offusquerait à l’idée de faire porter la kippa à un chrétien ou de donner l’eucharistie à un musulman.

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  • Expériences inédites :

La Fête des Lumières à Pokhara. Un tika sur le front, nous avons été pris dans le tourbillonnement des danses des jeunes filles dans la rue et émerveillés par les illuminations des maisons. Nous n’aurions manqué ça pour rien au monde.

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Un premier vrai trek de 5 jours avec un vrai gros sac sur le dos. Et tout ce qui s’ensuit : les heures de marche à gravir la montagne, les levers à 4h45, les ampoules au pied, etc.

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  • Expériences culinaires à recommander :

Le Dal Bhat : littéralement « riz aux lentilles », c’est le plat emblématique des népalais, qui en mangent parfois jusqu’à deux fois par jour. Il est agrémenté de curry de légumes, et, plus rarement, de poulet (la viande étant peu accessible).

Le Thali : plat traditionnel, il reflète souvent les spécialités de la région dans laquelle il est servi. Il se présente sous la forme d’une large écuelle dans laquelle un plat de riz trône au milieu de petits bols contenant une soupe de lentilles, différentes sortes de curry de légumes, ainsi qu’un yaourt au miel.

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Manger avec les mains ! Au HCMC, ayant été invités à goûter le Dal Bhat traditionnel, nous avons appris à le déguster : on verse d’abord un peu de soupe de lentilles sur le riz, on mélange le tout pour en faire une petite boule un peu compacte qu’on amène à la bouche exclusivement avec la main droite (la gauche portant malheur).

  • Mauvais souvenirs :

L’arrivée à l’aéroport de Katmandou de nuit : les longues files d’attente à la douane et au contrôle de sécurité, nos sacs qui n’arrivaient pas, la foule oppressante à la sortie et les meutes de chiens errants sur la route ont bien failli avoir raison de nos nerfs.

Au Népal, les chiens sont rois...

Une nuit glaciale au refuge de Tadapani lors de notre quatrième jour de trek. Décidemment, il est grand temps que nous investissions dans des sacs de couchages plus épais !

  • Ce qu’on aurait aimé faire :

Visiter Bhaktapur : Magnifique petite ville presque entièrement préservée depuis le XIIe siècle, située à seulement 15 kilomètres de Katmandou. Ses habitants y parlent encore le « newari », l’ancienne langue officielle du pays. Malheureusement, on ne peut pas tout avoir, voyager c’est avant tout faire des choix !

Faire un trek plus long (grand tour des Annapurnas ou Base Camp de l’Everest) mais nous manquions de temps et d’entraînement.

  • Ce qu’on gardera :

La soupe de lentilles (si si c’est vraiment pas mal !)

La marche. Notre trek dans la vallée de Ghorepani a achevé de nous rallier à la cause des randonneurs.

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  • Les petits imprévus :

Un gros imprévu : l’hécatombe sur le grand tour des Annapurnas. Deux jours avant notre départ en trek, une violente tempête de neige, remontant de l’Inde, a causé la mort de plus d’une cinquantaine de personnes. Nous n’en menions pas tellement large avant de réaliser qu’il n’était pas prévu que nous passions par le même chemin. Dans la montagne nous avons toutefois croisé un certain nombre de personnes ayant été coincées par la neige avant de changer d’itinéraire, mais aussi d’autres y ayant laissé des amis…

  • Les spécificités népalaises qui nous ont étonnés :

La rareté de la viande – ici pratiquement tous les restaurants sont végétariens.

Le culte du trek – qui a notamment permis au pays de sortir un peu de la misère à partir de l’arrivée des touristes dans les années 1950. Katmandou semble ne vibrer qu’exclusivement pour ça : un quartier entier est dédié à l’équipement et aux agences de trekking. Nous n’avons d’ailleurs pas croisé un seul voyageur qui ne revenait pas ou ne comptait pas partir dans la montagne.

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Les coupures d’électricité – le réseau électrique est complètement obsolète et les coupures peuvent parfois durer jusqu’à quatorze heures d’affilée. Pas de bol quand on n’a plus de batterie sur son ordinateur ou son téléphone, ou tout simplement qu’on aurait bien profité d’un peu de lumière après 19h.

Les meutes de chiens en liberté dans les rues et les villages – pour les vaches on s’y était préparé, mais on ne s’attendait pas à voir des chiens errants jusque dans les temples sacrés !

Les religions hindouiste et bouddhiste qui se côtoient dans le plus grand respect, mais surtout qui interagissent avec joie, et notamment lors de leurs célébrations respectives. La raison ? Selon les hindous, Vishnou – le dieu protecteur – serait descendu sur terre pour la dernière fois sous la forme de Bouddha.

Les porteurs. En ville ou dans la montagne, des hommes très lourdement chargés passent entre les voyageurs. Pour stabiliser le poids des caisses ou des sacs qu’ils transportent, ils passent une sangle sur leur front.

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L’état d’esprit des népalais. Et notamment deux caractéristiques. D’abord, leur optimisme à toute épreuve. A propos de la catastrophe sur le grand tour des Annapurnas, tandis que les médias occidentaux s’affolaient, les népalais nous en disaient à peu près tous la même chose : « C’est arrivé, c’est triste mais c’est comme ça, maintenant il faut aller de l’avant ». Et ensuite, la notion de partage et de solidarité. Après une longue journée de trek, nous donnons à Bhimsen, notre guide, un snicker, qu’il s’empresse alors de partager en petits bouts qu’il distribue aux guides alentours. Même constat au HCMC, où les enfants qui viennent de région extrêmement pauvres nous ont tous exprimé leurs vœux de pouvoir aider les autres et notamment ceux qui étaient restés dans les montagnes, n’ayant pas la chance de pouvoir suivre une éducation dans la capitale.

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  • Budget :

15 euros par jour pour se nourrir et se loger. Le Népal étant l’un des pays les plus pauvres au monde, il est très facile pour un européen d’y voyager à bon marché.

Seuls les treks peuvent augmenter la note. Comptez environ entre 30 et 40 euros par personne et par jour de trek (transport, hébergement, repas, guide et permis compris).

  • Si on devait résumer le Népal en un mot :

Charlotte : « Montagne ». Qu’il s’agisse des magasins de trekking qui pullulent dans les rues de Thamel (quartier touristique de la capitale), du drapeau népalais, des dessins des enfants lors de notre passage à HCMC, ou de la légende du peuple Sherpa, l’esprit de la montagne est absolument partout !

Antoine : « Souriant ». L’adjectif le plus juste quand je pense aux népalais, où qu’ils se trouvent et quelles que soient leurs conditions de vie.

Antoine & Charlotte.