Jeunes, moins jeunes, touristes, expatriés, rêveurs, désillusionnés, vacanciers ou travailleurs acharnés, il ne se passe pas un jour sans que nous croisions de nouveaux aventuriers.
Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Pourquoi partent-ils ? Et comment voyagent-ils ?
Depuis 5 mois, nous en avons croisé…
De tous les âges : Des bacheliers aux retraités, il semblerait que le voyage soit, lui aussi, une maladie qui court de 7 à 77 ans.
De tous les sexes : Hommes et femmes à part égale, avec peut-être même, une plus grande proportion de filles voyageant en solitaire.
De toutes les compositions : En solo, en couple, en groupe, et…en famille bien sûr ! Peu importe l’âge ou la taille de la fratrie. On pense notamment à ce couple rencontré à l’aéroport de Hanoi, effectuant un tour d’Asie de 6 mois avec leur petite fille de 2 ans et demi. « Elle aura des choses à raconter à la maitresse à la rentrée » nous disent-ils en souriant. Ça, c’est sûr, mais, en attendant, on dit quand même chapeau bas pour l’organisation couches, lingettes et sac-à-dos !
Ils ont pu partir en voyage car ils sont : étudiants ou fraichement diplômés (comme nous), « PVTistes » (entendez qu’ils ont obtenu un « Permis-Vacances-Travail » d’un an pour le Canada, le Brésil, l’Australie ou encore la Nouvelle-Zélande), à la retraite, ils ont pris un congé sabbatique, un congé sans solde, ou ont fait le choix plus radical de démissionner.
Ils partent pour toutes les durées : 2 mois, 6 mois, 1 an, 5 ans, 10 ans. Certains n’ont même pas de dates de retour fixes. Et ils s’en fichent !
Ils envisagent le voyage de toutes les manières : Des vacances prolongées (et souvent bien méritées), un challenge (sportif, financier, personnel, etc.), un rêve (voir la grand muraille de Chine, aller en Antarctique, gravir l’Everest, méditer dans un ashram en Inde, etc.), un projet (humanitaire, journalistique, artistique, etc.).
Ils viennent majoritairement d’Europe : Et en particulier d’Europe du Nord. De l’Angleterre à la Finlande en passant par le Danemark, il est de coutume, avant ou pendant ses études, d’entreprendre un voyage au long cours. Même combat du côté des israéliens qui partent souvent à l’aventure dès la fin de leur service militaire. Les chiliens et les argentins sont également nombreux sur les routes, preuve que les sud-américains commencent de plus en plus à rejoindre la vague des backpackers. Les américains et les australiens, quant à eux, semblent plutôt voyager dans leur pays. En Asie et en Afrique, le mouvement n’en est encore qu’à ses balbutiements, mais le Japon et l’Afrique du Sud comptabilisent de plus en plus de départs.
Côté français : Nous sommes très fiers de vous annoncer que – au vu de notre expérience – il semblerait que nous soyons une nation de voyageurs. Touristes ou expatriés, nous avons croisés des mangeurs de grenouille dans tous les pays que nous avons traversés ! Mais plus surprenant encore, ils avaient, pour la plupart, la cinquantaine bien tassée. Pourtant, ils voyagent sac au dos, gravissent les Annapurnas, dorment chez l’habitant et savent mieux faire un feu que nous n’en serons jamais capables. On pense notamment à Michel qui nous a appris à utiliser une boussole en Chine, à Marie-Antoinette qui nous a donné sa recette de Pad Thai à Bangkok, ou encore à Patrick et Isabelle, rencontrés à Ushuaia, retraités depuis deux mois, partis en tour du monde depuis…deux mois !
Beaucoup ont des blogs : Les jeunes surtout. Ce fut la surprise du début du voyage : non, nous n’étions pas les seuls à raconter nos pérégrinations sur la toile ! C’est souvent, au départ, un moyen de donner des nouvelles, de rester en contact ou encore de sauvegarder – en les virtualisant – les souvenirs. Mais certains le font si bien que c’en est devenu un travail. Ils sont blogueurs-voyage, « blog-trotteurs », journalistes 2.0 sur les routes, bref, ils partagent leurs aventures et leurs conseils avisés en ligne, à une communauté de lecteurs parfois aussi développée que celle du Routard. En un mot, ils ont réussi le pari risqué de faire de leur passion, un métier (même si – on vous l’assure – ce n’est pas de tout repos !).
En réalité, il ne nous a pas fallu beaucoup de temps pour réaliser que la communauté de voyageurs était immensément plus étendue que ce que nous pouvions imaginer. Mais surtout qu’elle était aussi grande que diversifiée.
S’il y a bien une chose qui semble universelle dans cette vie nomade parallèle, c’est que tout le monde peut s’y aventurer. Pour quelques semaines ou quelques années.
D’ailleurs, vous êtes peut-être le prochain.
Chiche ?!
Charlotte.