Il s’agit sans conteste d’un de nos plus beaux souvenirs de voyage : nous avons effectué un trek de trois jours entre Kalaw et le Lac Inlé.
Il est célèbre et beaucoup de touristes s’y adonnent, surtout en haute saison ; nous craignions donc une certaine affluence sur les chemins de randonnée. Pourtant, pas un seul touriste n’a croisé notre route. A croire que chaque guide – un par groupe de 5 personnes maximum – connaît des sentiers privilégiés !
On le savait déjà après nos longues journées de marche en Chine et au Népal : trekker est sans aucun doute le meilleur moyen de découvrir un pays. En l’occurrence, ici, la Birmanie profonde, la Birmanie rurale. Celle dont les habitants sont spécialisés dans la culture du piment et du gingembre, se déplacent à dos de buffle, utilisent encore la charrue et parlent un dialecte local qui n’a rien à voir avec le birman.
Pas de chichis : on dort chez l’habitant sur des nattes en bambou posées à même le sol, on mange local et – si l’on est courageux – on s’adonne le soir à une toilette de chat avec l’eau glacée d’une bassine posée derrière la maison.
Les paysages varient d’un jour à l’autre : forêts de pins, chemins de sable et roches karstiques semblables à celles de la baie d’Halong se succèdent devant nos yeux.
Mais c’est surtout l’occasion de belles rencontres et de situations improbables : partager un verre d’alcool de riz autour d’un feu de bois de fortune, prendre le thé chez des cultivateurs de piment rouge ou encore essayer de converser avec un couple souriant qui nous offre son toit pour le déjeuner. Nous, on adore et on recommande chaudement l’expérience !
Charlotte & Antoine.